Mercredi 4 Octobre,
Retour d’un week-end prolongé, Lilian passe le gelcoat et prépare le remplacement du plexiglas du capot cuisine. Raph répare ses erreurs sur le zodiac et commence à poncer les lattes de bois qui unifient le plancher arrière en tek. Un peu de shopping fourniture et nourriture conclu la journée.
Jeudi 5,
Raph continue ses travaux de la veille, Lilian peint le cockpit à la laque polyuréthane et ponce la coque là où l’antifouling, voire le gelcoat, s’écaillent. Marc-Olivier effectue des recherches documentaires à Montpellier. Par ailleurs dans le cadre des missions pour lesquelles il s’est engagé dans le groupe local de Montpellier, il établit des contacts avec la mairie de Montpellier, des associations et des professeurs de l’université des Sciences pour la campagne REACH. A l’occasion de la Fête des Sciences, Greenpeace doit faire valoir sa place dans le débat scientifique.
Vendredi 6,
La distribution des rôles est efficace pour voir une évolution rapide du chantier. Chaque membre de l’équipe démarre la journée avec un travail de ponçage, puis chacun s’en retourne à ses pinceaux : Lilian passe le blanc du gelcoat, Marc-Olivier colle à renfort de résine époxy et Raphaël vernis les belles poutres. L’équipe s’est entretenue hier sur les horaires quotidiens et a également convenu le partage des tâches. La gestion du chantier s’articule sur l’autonomie et l’indépendance de chacun à mener sa mission ; des briefings réguliers pour l’occupation de l’espace et des outils ; ainsi la coordination de nos actions nous permet d’aménager des temps de repos réconfortants.
Samedi 7,
Matin express, Lilian et Marc-Olivier s’installent au pinceau pour dériver sur le gelcoat. Toute la résine du pont est recouverte de ce beau revêtement blanc.
Puis Lilian s’en va pour le Week-end. Je reste seul à bord pour rattraper les vernis, tous les bois sont à nouveau au même rythme. Ils nécessitent quelques jours de beau temps pour être finis et permettre de passer aux dernières poutres encore non poncées, car nous souhaitons vernir sous les brelages, et donc les enlever puis les refaire au fur et à mesure. Petit break avant de passer au jointage, sur les bords des vitres du cokpit.
Il est nécessaire de passer régulièrement avec l’aspirateur dans les cales des coques habitacles, particulièrement celles de la cuisine et salle à manger en raison des miettes. L’hygiène à bord doit être la plus rigoureuse possible.
J’aurais le temps de passer l’huile de lin avec l’essence de térébenthine sur les quelques lattes du pont avant, avant de rejoindre les voisins pour l’apéro.
Dimanche 8,
REPOS pour TOUS.
Petite journée ensoleillée qui nous promet son courant d’air.
Tailler les pièces pour fixer l’échelle et les contre-pièces pour les fermetures du grand capot de la coque tribord, un peu de sciage puis de ponçage et enfin la résine, pliage du chantier et des affaires dans le sac. Penser à demander le disque pour scier à Philippe, ou bien me servir dans sa mâle à outils, ainsi qu’il m’y a autorisé.Je décide de rejoindre Sète en vélo électrique. Départ vers 13h. Le trajet s’est bien déroulé en moins de trente minutes à l’aller comme au retour.
Lundi 9,
Journée dédiée à la discussion. Je rejoins Marc-O au bateau vers 10H. Ce sera une journée assez calme surtout pour moi. Marc-O fait connaissance avec les nouveaux voisins avant de continuer avec la résine, son milieu de prédilection. Vers 15h30, on passe chercher Raphaël à la gare de Sète. On en profite pour passer au siège de l’association afin de faire une petite réunion de mise au point, après les quelques courses de fourniture et de nourriture.
Mardi 10,
Journée au climat plus que mitigé. Entre coups de chaud et coups de froid, on s’occupe chacun de son coté à effectuer les tâches qui nous incombent. Raphaël continue les vernis et s’occupe de passer une autre couche d’huile de lin sur le pont arrière. Marc-O s’occupe comme toujours avec la résine et en profite pour améliorer la stabilité de l’échelle du pont arrière. C’est l’intervention de notre voisin, Philippe, qui a catalysé ce travail, en apportant une pièce de bois idéalement conçue pour son usage. Philippe n’est pas devin, en trouvant cette pièce, il est venu la donnée à Marc-O, suite à leur discussion de la veille. Quand à moi, je commence par nettoyer les traces de peinture et de scotch sur les vitres du cockpit, pour poursuivre avec le remplacement d’une des vitres de plexiglas de la coque bâbord.
Mercredi 11,
La grisaille s’installe aujourd’hui avec quelques gouttes de pluies. On se penche ensemble sur la caisse qui contient notre moteur Volvo. On souhaite remplacer une partie du fond pour empêcher la rétention d’eau dans celle-ci. Ensuite de leur côté Raphaël et Marc-O commencent à dégrossir les questions liées à l’alimentation quotidienne à bord. Quand à moi je termine mon CV et avance dans la rédaction de ma lettre de motivation. Plus tard, en fin d’après midi, on passe acheter une partie du matériel pour la mise en place des nables et des évents, avec toute la tuyauterie qui les relie aux différents réservoirs. On en profite pour acheter d’autres fournitures (papier à poncer, gelcoat…).
Jeudi 12,
Journée de pluie nous permet quelques préparatifs avant de prendre la route pour Montpellier. Lilian et Raphaël ont pu remplir le tableau excel qui permettra d’établir les repas en déterminant les valeurs nutritives apportées.
Vendredi 13,
Non présents à bord. Envois des demandes relatives au budget d’investissement à plusieurs fondations.
Samedi 14,
Journée portes ouvertes à l’IFREMER, où Marc-Olivier se rend pour assister à deux conférences et discuter avec quelques chercheurs.
Le pont est désert en fin d’après midi, la journée était belle, cette douce soirée ne masque pas cependant les deux journées de travaux avortées sur le pont, soit près de 6 jours à nous trois.
Dimanche 15,
Une journée de travail sauvé avec près de 8 heures d’activités : pour le vernis, le découpage du fond de la coque moteur, beaucoup de ponçage sur les capots.
Lundi 16,
Raph arrive à 14h, tout juste le temps pour vernir les bois, avant le déclin des conditions nécessaires. Ainsi, Marc-O s’occupe de tailler les pièces qui serviront à construire le nouveau fond de la coque moteur et de la résine afin de fixer l’échelle. Cette opération est achevée grâce à la chaleur d’une lampe qui permet la prise de la résine contre l’humidité nocturne.
Mardi 17,
Raph est seul au bateau pour la mise en place des tuyaux sur le réservoir d’eau. Il s’occupe de quelques petits travaux mais les conditions ne permettent pas de faire davantage.
Mercredi 18,
Ballade sur le canal royal à Sète à photographier les marins et leurs bateaux. Nos pas conduiront jusqu’au bout du Môle, dans le chantier de carénage.
Au retour sur Balaruc, nous visitons nos fournisseurs, achat de mastic-colle pour le Zodiac et commande d’un boulon pour le moteur. Lilian nous rejoint après sa journée de boulot. Nous rangeons les aliments, puis Raph doit partir sur Montpellier afin de rendre la voiture que son ami Féthi lui a prêté.
Orage violent en soirée, nous avons la visite de JD et son père. Nous les accueillons et discutons de notre expédition, ce qui est prêt et ce qui reste à faire. Plus tard un repas à la pizzeria boulagerie d'à coté est décidé. JD et son père rentre chez eux après nous avoir déposés dès la fin du repas.
Jeudi 19,
Le fort vent de sud fatigue quelque peu les organismes mais laisse l’atmosphère assez sèche. Marc-Olivier est seul et s’occupe avec le zodiac, pour assurer l’étanchéité, avec des planches en bois, pour ajuster les pièces du fond de la coque moteur.
Vendredi 20,
JOURNEE LIBRE
Samedi 21,
Les trois matelots sont présents, les grands classiques reviennent. Lilian pose une couche de blanc, Raph le vernis et Marc-O à la résine. Une journée ordinaire dans un chantier naval. Repos à 16h car nous devons tous revenir sur Montpellier.
Dimanche 22,
REPOS
Lundi 23,
Mise en route de la semaine, diverses obligations nous retiennent sur Montpellier.
Mardi 24,
Retour dans la soirée après une pause de jardinage dans le jardin de notre siège social. Il était temps de planter les bulbes.
Mercredi 25,
Le vent ne faiblit pas, venant toujours du Sud, Sud-Est. Raph et Marc-O s’accordent pour ajuster les planches qui viendront former le plancher du moteur. Le maintien en ordre du chantier nécessite des efforts constants d’installation et de nettoyage.
Jeudi 26,
Lilian nous rejoints, à l’heure où le soleil donne le départ, en avant pour une couche de gel coat. Lilian dirige et Marc-O l’assiste. Raph est au vernis et à la préparation des pièces sur le fond du moteur. Le vent interrompt l’exercice. Néanmoins l’humidité de l’air permet encore de faire prendre la résine. Ainsi les premières pièces sont collées sur le bas du moteur. Le pont paraît blanc après ces quelques jours. Il ne reste plus que deux heures de travail afin que l’on puisse bientôt resserrer les brelages.
La météo annonce stupéfaite le retour de douces journées d’été en cette fin de mois d’octobre. Les spécialistes s’accordent à parler d’été indien. Mais prenez garde, car ils ne lui donnent qu’une semaine de longévité.
Vendredi 27,
Après les rafales de la veille, l’absence totale de vent ne laisse rien entrevoir de la journée. Les entrés maritimes ont laissés leur cortège de nuage. Puis à 13h, le soleil sort et domine toute la fin de journée. Marc-Olivier s’occupe du zodiac pendant que Raphaël traite la base de données sur la nutrition. La chaleur de l’après midi est lourde sans une brise d’air. Nous finissons sur le pont voir le soleil décliner et contempler le travail de Raph : la première nable de remplissage d’eau est posée et boulonnée. Un petit tour en vélo électrique, et voilà que la VHF, en état de marche, est de retour des ateliers. Le Zodiac est fin prêt pour une éventuelle remise à l’eau.
Samedi 28,
Raph et Marc-Olivier passent une couche de gel coat sous le cokpit et les parois des deux coques en vis-à-vis.
Raph rejoins Montpellier par bus et train en fin d’après midi. Marc-O est au ponçage du pont tribord afin de préparer la surface pour le lendemain matin.
Dimanche 29,
Le soleil est toujours présent mais il faut attendre 11h pour voir baisser le taux d’humidité dans l’air. Ainsi, je peux passer la couche de finition de gelcoat sur tout le pont tribord. Je n’en fais guère davantage ce jour-là.
Vers 15h, on se prépare au départ, Carl m’accompagne à la journée portes ouvertes de l’association Racines en Mains. Nous passons la fin d’après midi à Mauguio et restons jusqu’à la fin du coucher de soleil.
Lundi 30,
Début de journée à poncer le pont bâbord. Petite pause mais pas le temps de rêvasser : il faut maintenant passer la couche de finition de gel coat. 12h40 le pont bâbord est tout blanc, attendons que cela sèche. Pause pour profiter d’aller acheter du pain en ville et faire une balade en vélo électrique. Puis retour à bord du Taheke, il s’agit maintenant de poncer le dessous des lattes en Tek du pont arrière d’une part, la poutre arrière d’autre part. Cette dernière nécessite une imperméabilisation avec la résine époxy.
Voilà une journée bien remplie, allons chercher de quoi faire à manger.
Les méninges tournent, aussi la nuit fut porteuse pour deux heures de recoupement des données sur les valeurs nutritives des aliments. Notre tableau excel s’étoffe. Bonne nuit, tout l’équipage se joint à moi pour vous souhaiter de doux rêves.
Mardi 31,
Le baromètre est descendu mais rien n'est bien inquiétant le matin. Néanmoins je ne peux commencer à travailler la résine qu’à partir de midi. Toutes les réparations à faire sont réalisées avec un mastic. L’arrivée du soleil en début d’après midi augure d’une bonne catalyse.
Malheureusement les dernières couches de gel coat de la vieille ne sont pas bien polymérisée. Il faut donc enlever les couches collantes avec du papier de verre et ensuite pouvoir passer une nouvelle couche de finition. Avec le pont tribord fini, cette tache ne paraît pas plus difficile, si ce n’est la chute de température annoncée.
Quoiqu’il en soit, les mêmes chevaux courent toujours. Hier, je ponçais le dessous des lattes du pont arrière, aujourd’hui je fignole le ponçage puis m’arme d’un pinceau. L’attaque à l’huile de lin, mélangée à l’essence de térébenthine, donne un coup de vif à ce bois, autrefois terni, puis blessé par l’arrachage des peaux mortes.
Fin d’après midi, les lattes sont protégées, j’essaie, tant bien que mal, de dévisser quelques unes des moins accessibles par en dessous. Le tableau des aliments nutritifs s’enrichit d’une heure de traitement : la teneur en minéraux est inscrite pour les aliments en présentant une quantité significative.
Lilian me rejoint après le coucher du soleil et nous apprend, à Carl et moi-même, que nous avons bien changer d’horaire. Fabuleux, il me reste donc une heure dans la journée pour venir taper ces lignes.
Au revoir.
Mercredi 1er Novembre,
Lilian est de congé, la journée est fériée en France. Nous sommes donc deux au ponçage des surfaces. Les poutres du pont arrière sont prêtes pour une couche de peinture bicomposante. Voilà que d’un coup de pinceau, le bois devient blanc, sous sa nouvelle coquille. J’appelle Jérémie, un ami de Lilian qui nous a promi des bouts d’inox. Y’a toujours pas de problème, il ne peut pas ce week-end, il est en plein exam. Ok pour le Week-end suivant. Bon courage pour la suite, nous fixerons les bittes d’amarrage avant dans une dizaine de jours.
Raphaël arrive à la fin de cet ouvrage, avec un ami, Mohammed, étudiant en histoire. Lilian doit retourner sur Montpellier, famille, boulot. Nous trois partons vers un restaurant, le privilège, afin de faire une belle soirée. Puis mes deux camarades s’en retournent également.
Jeudi 2,
De nouveau en tong sur le pont, il faut faire de la résine dans le puit, préparer une pièce de bois, à coller avec la résine. Travail informatique sur le fichier excel des nutriments dans les aliments. 15h, Mohammed et Raph vienne le temps de chercher le matériel nécessaire à la suite des opérations. Il manque néanmoins une nable et une visse creuse dans les fournitures commandées. La vendeuse nous rappellera plus tard pour dire qu’elle les a retrouvé. L’équipée à deux, repart après une escale dans la biscuiterie de Balaruc-Les-Bains.
Retour au bateau, en attendant la nuit, je lis les documents concernant REACH, la fameuse directive européenne, qui vise à restructurer les considérations environnementales et de santé public dans l’industrie chimique. Vaste chantiers, grandes usines, grands problèmes.
Vendredi 3,
Raphaël me rejoint en milieu de journée et s’occupe du raccordement des réservoirs d’eau vers le pont. Le bouleau avance bien. Pour ma part, je stratifie le puit de dérive bâbord et j’expérimente le gel coat par 16°C avec un rouleau inadapté. Bref, coup de fil à Lilian qui débauche vers 15h. Il me rappelle, il vient demain matin, il compte arriver à 10h -- Très bien. Je transmet la liste des courses : mastic-colle Sikaflex blanc, des rouleaux pour la laque, passer prendre la nable et la visse.
Jean-Denis est venu passer la fin d’après midi avec nous, je l’ai emmené voir Hervé qui construit un catamaran dans le hangar de France Play Boat. J-D est reçu dans une école de menuiserie de marine pour l’année prochaine.
Le gel coat semble avoir pris, tout va bien, la résine aussi.* Raphaël est d’humeur à s’faire une belotte… J-D Marco et Carl ont un jeu d’enfer ! 100 trèfles !! soirée tarot finalement car nous sommes 5 : Carlo, Raph, J-D, Philippe et moi-même, Marc-O. J-D perd et se propose pour la vaisselle.
Samedi 4,
Lilian rejoint l’équipée dès le matin, le magasin MS2 est fermé, nous patienterons pour la pose des autres nables. Le baromètre indique une belle journée, mais les quelques nuages maintiennent un taux d’humidité trop élevé pour l’application de résine ou gel coat. En revanche celui d’hier a pris ; soulagement. Il nous faudra concevoir un atelier déambulatoire avec une lampe chauffante afin de pouvoir passer la couche de finition sur des surfaces restreintes.
Les troupes sont organisées : Raph adapte les tuyaux pour l’alimentation des réservoirs d’eau ; Lilian et J-D se chauffent les muscles en tendant les brelages ; Marc-O ponce les surface qui recevront la peinture bicomposante. Il passera même donner un cop de main pour les brelage. Tout le travail est fini dans la matinée. Le chantier d’hiver doit s’organiser. L’après midi est donc dévoué au rechargement en vivres, eau et gaz du bateau. Nous allons également chercher nos batteries à Frontignan. A 19h le tandem, Lilian et Raph, s’en va vers Montpellier. Marc-O et J-D restent à bord.
Dimanche 5,
La journée est magnifique, le soleil promet un éclat sans faille jusqu’au coucher.
L’été indien n’en finit plus de durer malgré les quelques chutes de la température.
Nous commençons, J-d et moi, à défaire quelques cordages : les avant-derniers brelages à retendre. Nous lavons les driss et les enroulons pour le rangement. J-D s’occupe de poncer trois des poutres libérées, tandis que je passe une dernière couche de mastic époxy dans le puit de dérive bâbord. Les conditions sont telles que je m’engage pour finir le pot de peinture bicomposante, la surface ne manque pas pour son application. La matinée prend fin, petite séance de nettoyage puis nous partons manger sur une table au soleil. J-D emporte son sac, à la sortie du repas, il tend le pouce, ce qui lui permet de partir rapidement vers Montpellier. Je me rentre à bord et fini les deux autres poutres à poncer. Puis Carl, arrive, la pause de fin d’journée est inévitable. Dans un dernier sursaut, aux dernières lueurs du jour, j’applique une couche rapide d’huile de lin et d’essence de térébenthine. La journée est finie, ce journal est à jour. Bonne nuit.
